Dans l’ombre majestueuse de la pierre et du bronze, où chaque courbe raconte une histoire, Jean Letourneur s’impose comme un architecte du mouvement et de la matière. Plus qu’un sculpteur, il est un alchimiste des formes, un passeur d’héritages, façonnant l’invisible pour le rendre tangible. Aujourd’hui, à travers un film inédit, il nous ouvre les portes de son univers, celui d’un homme entre tradition et modernité, entre science et émotion.

Issu d’une lignée d’exception, Jean Letourneur hérite de la rigueur et du talent de son père, René Letourneur, premier Grand Prix de Rome en 1926, qui l’initie durant huit ans à la taille directe. Mais loin de se contenter de suivre une voie toute tracée, Jean Letourneur puise également dans l’héritage scientifique de son grand-père, Henri Gondet, pour explorer les liens entre l’art et l’aérodynamique. Son regard avant-gardiste transforme la matière brute en un souffle vivant, un dialogue entre les éléments et le geste humain.

Le film qui lui est consacré est bien plus qu’un simple portrait. Il retrace ses rencontres marquantes, ses années d’apprentissage, mais aussi cette quête incessante de traduire le chaos en harmonie. Des sciences aux fractales, des traces laissées par la mer à marée basse aux dessins de galaxies, Jean Letourneur nous rappelle que l’art ne se limite pas à ce que l’on voit, mais à ce que l’on ressent.